« Partir en voyage, c’est aller sans guide, avancer à tâtons jusqu’à la rencontre de cette personne différente et inconnue qui me fait dire : “ça valait la peine de venir jusque-là”. Il suffit alors d’un geste bienveillant, de quelques mots offerts, d’une paisible confiance réciproque, d’un verre d’eau, de thé ou de vin reçus pour que je sois rassuré sur le monde, l’ailleurs et moi-même.
Partir en voyage, c’est aller, avancer sans contrainte de parcours jusqu’à la rencontre de ce paysage différent et de ce quartier inconnu qui me font dire “ça valait la peine de venir jusqu’ici”. Il suffit d’une lumière inhabituelle sur une maison curieuse, d’un ciel au-dessus de l’horizon lointain, d’une oasis de végétation au bout d’un long chemin de poussière pour laver mon regard des images du quotidien et me combler.
Quand on aime dessiner, on essaie de garder quelques traces de ces rencontres sur le papier. Alors, il est temps de rentrer heureux à la maison et de vérifier par les carnets que ce n’était pas un rêve. »Pour cet illustrateur angevin, tout a commencé par un tour de France à pied il y a une vingtaine d’années, suivi d’un long séjour en Guyane et de nombreux déplacements au Maroc. En 2006, Nicolas Jolivot se rend pour la première fois en Chine avant d’y repartir l’année suivante pour un grand tour pendant six mois avec femme et enfants. De cette pérégrination, il rapporte de grands carnets inspirés par la culture graphique chinoise. Il retourne chaque année en Chine à la découverte d’une nouvelle province. Depuis 2008, il expose régulièrement ses carnets au public : sélectionné à plusieurs reprises au « Rendez-vous du Carnet de voyage » de Clermont-Ferrand, il a également participé avec 39 autres carnettistes français à l’exposition « Le monde au bout du crayon » au Musée de la Poste à Paris en 2011. L’Institut Confucius d’Angers lui consacre une exposition en mai 2013.
Nicolas Jolivot a publié une série de croquis sur la façon de boire et de manger à Buenos Aires ( A comer ! ), en Guyane ( Yé ka manjé ! ) en Chine ( Chi Fan ! ) et à Marrakech ( Nakoul ! ) aux éditions l’Àpart. Son intérêt pour la Chine l’a amené à illustrer en 2013 un album des éditions Hongfei Cultures en collaboration avec Chun-Liang-Yeh : Le Calligraphe.
Nicolas Jolivot a publié le carnet La folle croissance du terminus dans le Numéro 18 ainsi que Promenade au parc dans le numéro 53 de la revue Bouts du monde.