A Cuba, du rhum pour les braves
– EXTRAIT –
J’ai atterri. Il est 3h30 du matin heure française, j’ai passé la journée dans l’avion et ne résiste pas à l’appel de La Havane.
Après avoir traversé des quartiers sombres éclairés par les seuls faisceaux de lumières passant par les portes entrouvertes j’arrive dans le centre ville « restauré ». Je finis par débarquer face à la cathédrale.
Digne et fripée, elle trône sur sa place. Elle transpire un passé flamboyant. Des groupes de musiciens pour touristes cadencent l’air…Un Cohiba s’invite à ma table, je l’accompagne d’un Daiquiri, Cuba cherche à me séduire…
L’île est un joyau sali qui dégage une esthétique folle. Les cubains rayonnent d’une désillusion heureuse.
Les écailles des murs sont comme des strates d’optimisme colorées qui font flamboyer les façades. L’embargo a, comme un couperet, isolé et figé net l’île dans les années soixante.
L’isolement du pays impose la débrouille et tout est bon. La récupération, le cumul de petits boulots, les trafics en tous genres, la vente de trois légumes, son corps… Chacun fait avec ce qu’il a, avec ce qu’il peut.
© Carnet de voyage d’Emmanuel Michel à découvrir dans Numéro 18
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