
Au Costa Rica, des airs d’eldorado à la une
-EXTRAIT-
C’était quoi pour moi le Costa Rica ? C’était ce petit pays un peu Eldorado dans ma tête, perché au milieu de l’isthme d’Amérique Centrale, là où on ne sait pas trop placer les États. C’était le voyage fait maintes fois par ma tante vivant au Canada dont elle me parlait toujours avec une voix fascinée. C’était le voyage qui me trottait depuis un moment dans la tête. C’était le pays dont je feuilletais toujours, envieuse, le guide touristique dans les librairies, extrêmement attirée, mais en entrouvrant tout juste les pages de peur de tomber nez à nez avec une belle amie à huit pattes…C’était, il paraît, le royaume des animaux.
Une paire de baskets enfilées et nous voilà foulant ses magnifiques sentiers, tandis que les embruns marins rafraîchissent notre peau moite encore peu habituée à cette chaleur tropicale si particulière. Ça grimpe fort par ici ; en haut des innombrables marches, on a une vue imprenable sur le Pacifique. Les feuilles de bananiers sont plus grandes que nous. Le vert règne en maître. Tout est démesuré. La découverte soudaine d’un paresseux tant convoité au milieu de la canopée vient parchever notre première visite de parc naturel.
Arrivés à San José, la capitale du Costa Rica, les façades défigurées par des grillages encrassés et hostiles livrent un sentiment d’insécurité et d’inhospitalité qui nous met rapidement mal à l’aise. On décide donc de ne pas s’y attarder. On file dans un bus avec les locaux, pas question de s’isoler entre nous. Dans les transports se mêlent les accents charmants à des logorrhées souvent incompréhensibles, tandis que la radio crie à tue-tête des mélodies répétitives, qui nous berceront tout au long du voyage et resteront gravées. Aujourd’hui, quelques notes de ces refrains me viennent à l’oreille, et je replonge immédiatement dans la bonne humeur et le délice de ces instants.
À quelques kilomètres à peine de l’ambiance pesante de la capitale, nous nous enfouissons dans ces écrins de forêts et verdure qui nous tendent les bras. La route est parfois chaotique, on roule peu vite, ce qui nous laisse le temps d’admirer cette canopée sublime, même derrière les vitres poussiéreuses d’un vieil autobus en fin de course.
Arrivés dans notre premier logement, une petite casa noyée dans des feuillages tous plus beaux les uns que les autres, on est un peu à l’ouest, c’est le cas de le dire. Mais on est trop excités, le parc national de Manuel-Antonio, très réputé, est à deux pas d’ici. Une paire de baskets enfilées et nous voilà foulant ses magnifiques sentiers, tandis que les embruns marins rafraîchissent notre peau moite encore peu habituée à cette chaleur tropicale si particulière. Ça grimpe fort par ici ; en haut des innombrables marches, on a une vue imprenable sur le Pacifique. Les feuilles de bananiers sont plus grandes que nous. Le vert règne en maître. Tout est démesuré. La découverte soudaine d’un paresseux tant convoité au milieu de la canopée vient parachever notre première visite de parc naturel.
Carnet de voyage au Costa Rica de Juliette Villars à découvrir dans Bouts du monde 59
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