Cap Horn et paysages d’éternité
– EXTRAIT –
Gildas Chassebœuf croit aux petites choses qui germent, aux rêves de gamins qui se réalisent et aux mythologies intimes dont les premières lignes se sont ancrées, en ce qui le concerne, sur le port du Croisic. Les étés avaient la saveur de l’enfance et sa sœur faisait les saisons dans une crêperie dont le nom invitait à hisser les voiles, Le Cap Horn. « Ce nom-là, je crois qu’il m’a toujours donné le vertige », souffle Gildas. (…)
L’Amérique du Sud n’avait jamais vraiment accompagné ses rêves d’évasion jusqu’alors. « L’idée était de partir en cargo. Je pouvais aller partout. Et puis petit à petit, quelque chose s’est dessiné dans ma tête par rapport à l’idée d’immensité et aux territoires sans fin de Patagonie ». Rio de Janeiro est bien trop chaud pour le Breton. Direction la Terre de Feu et ses « paysages d’éternité ». « Le voyage a commencé au fond de mes tripes au détroit de Magellan. C’est énorme de penser que, cinq siècles auparavant, les bateaux de Magellan n’étaient pas encore passés par là. »
L’histoire de Gildas Chasseboeuf à découvrir dans Bouts du monde 36
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