Favelas, avec vue sur la plage
Ils appellent ça favelas, mais c’est bien plus qu’un bidonville. Plein de vie grouille dans ces quartiers courbes et auto-construits, à flanc de colline bien souvent.
C’est une appropriation forte du paysage, mais beaucoup plus sensible, je crois, que les hautes tours blanches que l’on voit se dresser le long de Leblon, Ipanema et Copacabana.
Les mômes jouent au foot, les ruent dansent le baile funk, les chiens cherchent leur bouffe dans les sacs-poubelles qui traînent, les bières se boivent sur des chaises en plastique, les motos-taxis n’arrêtent pas de passer.
De temps en temps, dans les favelas du sud de la ville, entre deux maisons de briques ou de parpaings, on voit la mer, merveilleuse.
Elle nous rappelle qu’ici aussi on peut avoir de belles vues, que ce n’est pas encore propriété privée des quartiers riches.
D’autres fois, s’écoute un coup de feu dans la rue d’à côté, et on reste sans bouger un moment dans la cuisine en attendant…
© Carnet de voyage de Perrine Philippe, à découvrir dans Bouts du monde n°24
Chaque trimestre, recevez dans votre boîte aux lettres de nouveaux carnets de voyages, dans le dernier numéro de la revue Bouts du Monde