Istanbul – France : 27 jours à Vespa
Après une année vécue aussi intensément au coeur d’Istanbul, il m’était inconcevable de la terminer par un simple pot d’adieu et trois heures de vol. J’avais décidé de rentrer en France avec une vieille Vespa. Les embouteillages du pont Galata n’auront pas suffi à me faire rater le bateau assurant la liaison entre Istanbul et Bandirma, de l’autre côté de la mer de Marmara. J’observe une dernière fois l’inébranlable silhouette des mosquées de cette somptueuse ville avant que le bateau ne s’ébroue. Mes derniers repères s’envolent: la tour de Galata, et quelques minutes plus tard, le pont reliant les deux rives de la ville. Istanbul s’éloigne aussi vite que mon esprit s’échappe. Me voilà plongé dans une anxiété inhérente à tout périple de ce genre. Mes premiers doutes concernant ma monture, ma Vespa de 1989, achetée dans son jus quelques mois auparavant à Izmir. Aura-t-elle l’endurance nécessaire pour traverser autant de zone montagneuses et de fortes chaleurs en ce début d’été ?
Durant le court trajet en bateau, je regarde attentivement ma carte routière à l’échelle européenne, essaie de peaufiner un trajet, tout en gardant à l’esprit que mon principal objectif sera de ne pas le respecter.
Carnet de voyage de Bertrand Ollivier à découvrir dans Bouts du monde n°23.
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