Le froid vif d’un été argentin
– EXTRAIT –
20 juillet. Après un voyage de douze heures en avion, nous atterrissons. Il fait froid à Buenos Aires, puisque c’est l’hiver. La ville est majestueuse et vide au petit matin. Nous marchons rapidement dans les rues du quartier San Telmo, pressés de découvrir notre auberge de jeunesse, « Art Factory ». La décora-tion est attractive, des graffitis très colorés et variés ornent l’ensemble des murs.
Nous sommes un peu étonnés. Les chambres minuscules à tous les étages ont des fenêtres qui donnent sur les circulations inté-rieures, la cuisine toute petite et peu équipée est au rezde-chaussée, tandis que la salle à manger est à l’étage. Les salles de bains sont minuscules sans eau chaude. Les hôtes sont sympathiques, la musique de qualité, nous logerons donc dans une auberge de jeunesse pour de très jeunes voyageurs…
Noé (16 ans) semble ravi, ses parents (50 et 51 ans), un peu moins. C’est lui qui nous recadre : « Nous avons tellement de chance d’être en Argentine, pas le droit d’être négatifs… » Seul le petit salon du rez-de-chaussée, que je dessine rapidement, nous paraît accueillant, coloré, garni de nombreux canapés. En croquant, j’observe les tentatives de séduction d’un jeune voyageur un peu frimeur, auprès d’une jeune femme sophistiquée, plutôt séduite par la suite de performances que lui débite le jeune homme.
Notre première balade matinale au rythme des vacances, à la recherche d’un bureau de change, nous permet de découvrir le quartier Microcentro qui jouxte la Plaza del Mayo. Celle-ci est très impression-nante. Les habitants vont et viennent, la circulation est régulière. Un joli bar dont la terrasse offre une vue imprenable, nous retient un bon moment. Il fait quinze degrés. Un peu frais pour des voyageurs qui sont partis de Paris en plein été.
Carnet de voyage de Anthony Bourrasseau à découvrir dans Numéro 37
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