Le sanctuaire
EXTRAIT :
Les Galápagos m’inspirent, m’attirent et éveillent ma curiosité depuis ma plus tendre enfance. Au travers de récits darwinesques, d’expositions parcourues dans tout un tas de muséums d’histoire naturelle, de documentaires montrant une biodiversité d’une richesse inouïe, cet archipel a toujours évoqué chez moi un fantasme, un rêve irréalisable et visible uniquement en images.
Ces images montrent une faune unique au monde : un iguane capable de nager, une tortue grosse comme une table basse, des oiseaux avec un bec et des pieds bleus ! J’imaginais que tous ces animaux allaient rester à mes yeux dans un livre ou un musée. C’est lors d’un voyage en Amérique du Sud en 2018 que j’ai pu rendre mon rêve possible.
J’ai embarqué depuis Quito, en Équateur, pour un vol vers l’archipel. Une larme d’émotion coule sur ma joue lorsque, enfin, je pose le pied sur l’île de Baltra, sur laquelle se trouve l’aéroport principal. Le rêve est là, il est réel. Je suis de l’autre côté de l’écran. Les images, c’est à mon tour de les vivre et de les partager.
Les promenades sur le front de mer continueront à me surprendre tout au long de mon séjour. Des lions de mer et des iguanes jonchent le sol, font la sieste sur les bancs de la jetée, et il faut parfois les enjamber ou les contourner. Sur la jetée, un rapide coup d’œil dans l’eau cristalline de la baie montre la richesse des fonds marins. Il n’est pas rare de voir quelques raies se balader, des petits requins pointes noires rôder, des tortues de mer brouter les coques des barques, un lion de mer plonger ou sortir de l’eau
Récit de Nicolas Richard à découvrir dans Numéro 41
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