L’heure du thé
– EXTRAIT –
J’ai lu beaucoup d’ouvrages sur la Grande-Bretagne, mais je réalise que je n’ai pas une idée vraiment précise de ce qu’est réellement ce pays.
La Grande-Bretagne est à ma porte, pourtant les distances ne signifient rien ! J’y suis allée maintes fois ; et toujours, quelque chose m’échappe, que ce soit en Ecosse, en Irlande, au Pays de Galles ou en Angleterre. J’y séjourne avec grand plaisir, mais toujours un peu dépaysée, décalée… Après avoir essayé l’avion, l’hovercraft, le train et le tunnel sous la Manche, c’est en ferry que je préfère effectuer la traversée, de Calais à Douvres.
Le ferry me laisse le temps d’oublier mes habitudes en voyant s’échapper les côtes de France, d’apprécier ce subtil air du large, même dans cette mer si étroite ici. J’ai aussi le temps, à bord, de déguster mon premier fish and chips et mon premier thé. Quels que soient le temps et l’état de la mer, c’est devenu mon rituel, incontournable ! Alors seulement je peux me balader dans les salons, les coursives, sur les ponts et dans les boutiques, juste pour étudier les autres passagers, mes contemporains souvent si étonnants, étranges. Des visages, des dégaines, des accoutrements, des accents… Un vrai défilé, un vrai bonheur ! Je déplore alors de ne pas être douée pour les caricatures, ni pour les portraits…
Dans le Sussex, région souvent très plate, la terre ressemble à la mer et le ciel semble immense. On dirait que la côte s’effondre
Carnet de voyage d’Andrée Terlizzi à découvrir dans Numéro 38
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