Nordkapp, l’obsession
-EXTRAIT-
Une scène furtive et en pointillé remonte à la mémoire de Gildas Chassebœuf. Quand il était adolescent, deux mots se sont détachés d’une conversation d’adultes : « cap Nord ». Immédiatement, ils ont résonné en lui de façon profonde, sans vraiment savoir quelle fantaisie géographique se cachait devant cette toponymie aventurière. « Je ne savais pas où c’était, mais je savais que je voulais y aller. » Était-ce un professeur qui avait ainsi esquissé une promesse ? Les souvenirs du voyageur de 65 ans sont un peu flous. En revanche, ce dont il est sûr, c’est qu’il n’y pas besoin d’être bien âgé pour prendre au sérieux ce qui fait rêver.
« Je ne savais pas où c’était, mais je savais que je voulais y aller. »
En 1977, Gildas Chassebœuf a la vingtaine. Il n’a pas beaucoup d’argent. Mais il a deux très bons amis, des instruments de musique et une Ford Taunus qui fera l’affaire pour rouler sur les pistes en terre qui vont au-delà du cercle polaire arctique. Les ingrédients d’un voyage initiatique mèneront ainsi la troupe jusqu’e Nordkapp. « Nous étions assez gamins pour une aventure comme ça. On jouait dans la rue pour pouvoir mettre de l’essence dans la voiture, pour manger. On découvrait les petits ennuis sur le bord de la route, cela a soudé notre amité et cela l’a bonifiée pour l’avenir », raconte Gildas Chassebœuf qui se remémore régulièrement ce temps d’insouciance avec ses deux amis.
Carnet de voyage de Gildas Chasseboeuf à découvrir dans Bouts du monde 58
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