Partir en Islande avec le vélo de mamie
Carnet de voyage - Islande

À l’aventure avec le vélo de mamie

Le livre de développement personnel d’Aurélia Brivet est composé d’un cadre d’acier, de deux roues, d’un guidon et de sacoches à vélo. Pendant six mois, elle a pédalé jusqu’en Islande sur le vélo de sa grand-mère. Un périple de 8 200 kilomètres qu’elle a ressenti avec intensité.

-EXTRAIT-

Mercredi 4 mai. Je descends mon vélo dans le couloir en bas de mon petit « immeuble » roannais. Ça y est, on y est. Suis-je sûre de ne rien oublier ? (c’est la seule chose qui me préoccupe de tout ce voyage). Je vérifie dix fois si j’ai bien mis toutes mes affaires dans les cinq sacoches qui entourent mon vélo. Heureuse de revoir quelques têtes connues au bar en bas de chez moi. Je leur dis « à octobre » sans bien réaliser si ce que j’annonce est vrai ; et j’enfourche, sous un soleil radieux, mon vélo lesté de mes 28 kilos de bagages. J’attaque mon périple par des chemins traversant de petits villages agréables, j’échange des bribes de conversations avec d’autres cyclistes que je croise et je leur lance, ravie : « Je vais en Islande ! » (ça me fait rire moi-même). Ça y est, le périple commence ! Je m’assieds au bord du canal. Le soleil me chauffe délicatement la peau pour la première fois de l’année. Moment délectable. Je peux aller où je veux quand je veux, au rythme qui me plaît. Décider de m’arrêter, de poursuivre ou de changer ma route à chaque instant. Je ne me pose plus de questions sur le passé ou sur l’avenir : juste profiter du moment présent.

J’échange des bribes de conversations avec d’autres cyclistes que je croise et je leur lance, ravie : « Je vais en Islande ! »

Finie la vie dans du dur, les matelas confortables, les douches chaudes, les toilettes avec chasse d’eau, les tâches quotidiennes, le ménage, la vaisselle, faire son lit et repasser ses habits… Bienvenue aux spots de bivouac au bord des lacs, aux vues imprenables après grimpette, aux nouvelles odeurs le long des chemins, aux rencontres par dizaines et l’inconnu des lendemains… Et bienvenue aussi aux aléas de la météo, aux repas froids et à la crasse de la veille ! La deuxième étape vers la liberté fut de remettre en question mon rythme de vie quotidien, en prenant le soleil comme unique montre, en désacralisant le sommeil, en m’alimentant selon ce que me dictait mon corps.

Partir en Islande avec le carnet de voyage d’Aurélia Brivet à découvrir dans Bouts du monde 58

à découvrir aussi

Carnet de voyage en Islande de Pierre-Antoine Guillotel - 144 jours

144 jours, seul, à travers l’Islande

par Pierre-Antoine Guillotel

À quoi pensait Pierre-Antoine Guillotel quand, allongé de tout son long sur un pont de neige à la solidité inconnue, il tentait d’enjamber une crevasse pour poursuivre son rêve ? Désireux de se reconnecter aux éléments et au temps qui passe, le jeune aventurier, 27 ans, est parti marcher, cinq mois durant, dans les paysages…

Vers la caldera d'Askja, photo de Claire Blumenfeld

Aux portes de l’enfer

par Claire Blumenfeld

C’est un conte en noir et blanc qu’a vécu Claire Blumenfeld en Islande. Elle a randonné dans le brouillard, sous les tempêtes de neige, à travers des kilomètres de champs de lave pour atteindre l’invisible caldera d’Askja. La beauté originelle des éléments file un peu des frissons. À moins que ce ne soient les ruines…