Rentrer au port de Douarnenez
– EXTRAIT –
C’est là que je suis né, rue Monte-au-Ciel. C’est ici que j’habite maintenant, rue Pen-ar-Menez, « En haut du mont » littéralement. Ici, il fait beau. Plusieurs fois par jour. Et même la nuit. Aujourd’hui il fait très beau. Sans rire ! Je vous écris de la terrasse, couvert d’un simple T-shirt à onze heures, un matin de février. Ça chauffe ! Ça réchauffe surtout l’intérieur.Ici, j’y vis. Mon regard plane. Ici c’est calme. Il y a aussi des lames, la tempête et le vent, la lumière et les nuages. Les sens, le plein et le vide.
Ici ça sent la mer, pas trop la terre. Le mou des algues. Le sable est doux. Chaque matin, je fais mon tour de garde. Tout est à sa place : les ponts, les ports, les digues ponctuées de leurs feux et l’Île. L’horizon horizontal, les couleurs subliminales, ce paysage à étages me rassure. Je m’en construis d’ailleurs des imaginaires, des remparts à une montée des eaux. La Ville d’Ys, la légende engloutie, présente comme une trace dans l’ADN.
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