La Sicile qui n’est pas dans les guides
– EXTRAIT –
Nous, notre point d’attache était vers la pointe, un peu en dessous de Noto. On ne m’avait pas prévenue que cette partie de l’île est totalement laissée à l’abandon. La crise et les lois européennes sont passées par là.
L’ombre de Lampedusa plane au large, petit récif d’espoir pour tant de migrants en quête d’un semblant de vie meilleure.
Les thoneries, qui étaient l’activité première de cette région, sont fermées, murées, en ruines.
Et de port en port, on tombe sur ces bâtisses qui se succèdent et se ressemblent, où les briques se décrochent peu à peu, s’écroulent et dont les toitures ont disparu depuis longtemps.
Nous suivons les rails rouillés et envahis par de la végétation de la ligne de chemin de fer, aussi à l’abandon, qui parcourait la côte ; on découvre les gares et entrepôts de stockage, qui accompagnaient cette industrie, eux aussi délaissés et effondrés. Et autour, il n’y a plus rien. Les commerces ferment.
La population déserte les habitations. Les maisons en construction sont laissées inachevées. Des panneaux « Vendesi » sont accrochés partout. C’est un paysage vide, de désolation.
Découvrez la suite du carnet de voyage de Cendrine Bonami-Redler en Italie dans Numéro 22.
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