Un ours polaire à l’horizon
– EXTRAIT –
Atterrissage à Upernavik
Nous survolons l’îlot, un timbre-poste au milieu d’une carte, sur lequel se niche la petite ville d’Uppernavik. On devine Fredoya au mouillage, petit pincement au cœur. La piste sur le sommet de l’île est comme un tas de sable fait par des enfants qui auraient aplani le dessus en y faisant rouler leurs petites voitures. C’est vraiment là qu’on va se poser ? On nous a expliqué qu’au-delà de 800 mètres, la tour de contrôle est obligatoire ; la piste d’Uppernavik fait juste 799 mètres ! Si jamais on rate le bout de la piste, on finit direct dans la décharge à ordures. Le pilote avec qui j’ai discuté en allant faire quelques photos depuis le cockpit avait l’air de savoir ce qu’il faisait. Atterrissage sans encombre. On récupère les bagages et on les traîne jusqu’au port, en passant par d’interminables escaliers en bois, il n’y a pas de taxi ici ! Retrouvailles chaleureuses avec les Freds. Il y a Fred, constructeur du voilier, infatigable skipper et roi des bons petits mélanges en cuisine et Fredo, la plus solide des coéquipières, qui seconde Fred comme personne. Installation à bord, ça roule un peu au mouillage, alors on lève l’ancre pour aller se mettre à l’abri dans une jolie crique. Minuit arrive, on est encore en plein jour !
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