Voyage d’affaires dans la ville de Tokyo
– EXTRAIT –
Au matin, la pluie a cessé. Je découvre la vue depuis ma chambre : elle donne sur les voies ferrées qui circulent entre les immeubles à mi-hauteur : une pour le métro, une autre pour le train : le Shinkansen qui relie Tokyo à Kyoto ? Curieusement, ce spectacle qui ailleurs me déprimerait, ici, ne me déplaît pas.
Je meurs de faim. La salle du petit déjeuner de l’hôtel est pleine à craquer. Principalement des hommes d’affaires japonais, pressés et silencieux qui déjeunent seuls d’un copieux plateau où l’on trouve, soupe, saucisses, œufs de cailles, riz, légumes divers…
Je jette quelques coups d’œil furtifs autour de moi : je me force à ne pas trop regarder mes voisins, je perçois que ce n’est guère poli de dévisager son prochain.
Pourtant j’en meurs d’envie : j’essaie de suivre leur dextérité à la baguette, l’ordre dans lequel ils mangent, la manière qu’ils ont de trier leurs aliments avant de les porter à la bouche. La plupart lisent en même temps le journal.
Une fois le petit déjeuner avalé, ils quittent rapidement la table, enfilent leur veste uniformément grise ou noire, portent d’une main leur sacoche de cuir sombre, et de l’autre leur plateau. Leur journée a commencé.
Découvrez la suite du récit de voyage de Françoise Bergaglia, illustré par Nolwenn Merlet dans le Numéro 21 de la revue Bouts du monde.
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