Stéphane Georis, alias Timotéo Sergoï, a publié un carnet de voyage en Finlande, Théâtre de marionnettes sur le fleuve gelé, dans Numéro 34, ainsi qu’un carnet de voyage en Argentine, Le vagabond patagon, dans Numéro 26. Il vient de publier son dernier roman, Traverser le monde avec un sac de plumes : retour sur quinze années de voyages, de rencontres, de spectacles autour du monde.
Le sac à dos que l’on porte en voyage, ou celui que nous portons depuis notre enfance, devient de plus en plus lourd avec les jours qui passent, les blessures, les combats, les amours déchirées et les désillusions. À moins qu’au contraire, il ne devienne de plus en plus léger avec la sagesse qui grandit et nous fait mûrir ? La réponse est dans le voyage : la sagesse n’est pas dans le sac, mais au fond de nos yeux qui le regardent. Par la fenêtre du Transsibérien, sur les chemins escarpés des montagnes andines, dans le dernier McDonald’s planté sur le cercle polaire, au milieu du bush australien ou dans les bras d’une femme en Wallonie, il y a une vie à prendre, un cœur à dessiner. Le métier de comédien des rues m’a emmené durant quinze ans autour du monde. En voici une photo, un croquis, quelques phrases. Puissiez-vous y retrouver le visage de quelqu’un que vous connaissez ou que vous avez perdu là.
Traverser le monde avec un sac de plumes, Éditions Murmure des soirs, 2019
Littérature de jeunesse, collection Grands Romans, 240 pages.