Alexandra Bouvard
Alexandra Bouvard, née en 1976, diplômée d’une Ecole de commerce, a traversé les Pyrénées et redécouvert les massifs Alpins dans le prolongement d’un parcours professionnel à l’international et d’un métissage culturel entre la Catalogne et la région Rhône-Alpes.
« Le voyage s’est invité naturellement dans la continuité d’un maillage multiculturel éminent bric-à-brac d’une certaine pratique du monde. Au delà du voyage c’est la petite fabrique du voyage qui m’attire. Apprendre à se redéfinir par ce qui nous relie plus largement comme l’ont fait à la force de la curiosité Alexandra David-Néel et d’autres écrivains voyageurs, explorateurs dont les récits me passionnent. Le voyage se résume à peu de chose si l’on sent en soi le goût de voir autour de soi et de tisser la toile au fil des rencontres. Je voyage, papillonne au gré d’influences multiples issues d’un ancrage méditerranéen et cosmopolite que je puise à Barcelone et de ma passion sportive et montagneuse pour explorer ici et ailleurs. Le voyage comme un interstice mouvant que je déplace au fil de mes envies et de mon intuition.
Du Sud des États-Unis à la Terre Rouge Tarahumara de Chihuahua, de Los Mochis à la péninsule de Basse-Californie se perdre sur les routes de la Louisiane et vibrer sur les rives du Mississippi. J’ai le goût du voyage qui s’étire et qui s’étiole… Pousser plus loin le voyage ne se mesure pas à la distance parcourue, mais aux rencontres dans les trépidations urbaines de Tel Aviv-Jaffa au cœur de la maison de la photographie de Rudi Weissenstein où à l’ombre des avocatiers israéliens, non loin des checkpoints de Cisjordanie et de l’hypnotique Jérusalem. Voyager, c’est se nourrir de la poussière du bitume, de l’Inde intense et mystique du Vieux Delhi à Varanasi, du mirage extatique de la Birmanie et se laisser surprendre à savourer « in situ » les fruits de la vigne en fabrique d’un vin de Paros avec des cueilleurs Égyptiens avant de mettre le cap sur le Péloponnèse Grec. Curieux délice que de voyager au pied levé…
De l’Himalaya aux dunes dévalantes du désert Saharien, des Copper Canyons de la Sierra Madre à l’Indus de l’Inde du Nord, de l’adrénaline des frontières americano-mexicaines aux cols à franchir en tibétain du Ladakh ou d’ailleurs, le déluge des grands espaces et des rencontres essentielles me fascinent. Voyager c’est aussi au-delà d’une cartographie, apprendre à désapprendre dans un gracieux charivari here and there».
« Los destinos se encuentran, no se buscan » Alberto García-Alix.