Olivia Delaittre
Journaliste, 35 ans, diplômée de Sciences Po Paris, Olivia Delaittre réalise des documentaires depuis une quinzaine d’années. Elle aime voyager et surtout en rapporter des souvenirs, des bribes de vie au travers de documentaires, de livres, d’écrits. Elle aime aussi beaucoup les villes, le béton, l’architecture. Il y a tant de mélodie et de folie dans ces grandes jungles urbaines.
Déambulations urbaines
Ces périples urbains sont bien plus qu’une simple observation. “60 jours. C’est la parenthèse que je me suis accordé pour redécouvrir ma femme, ses formes, sa façon de se mouvoir dans l’espace. C’est aussi le temps que j’ai voulu consacrer à un tour du monde. Mettre un trait d’union entre l’Occident et l’Orient. Me perdre dans des mégalopoles vertigineuses. Car oui, je suis architecte et l’urbain, le béton, les tours et les ponts me parlent. Tout autant que le corps de ma femme. Ombre chinoise au pays du Levant, pretty woman aux contrées de l’american dream. Une silhouette infiniment petite, noyée dans la folie des grandeurs. Une ligne, une fourmi, à la fois géométrique et animale. C’est elle qui devient mon repère. Ce mètre mesureur, ce fil conducteur de nos déambulations chaotiques. Elle, la citadine, toujours au féminin. Comme le sont ces villes.”
Ce périple n’est pas une aventure en solitaire. En compagnie de Bertrand Cargill, le voyage se transforme en une exploration conjointe. “Nous sommes partis en couple, avec Bertrand Cargill, faire un tour du monde entre l’Asie et les États-Unis. Un road trip ou plutôt une déambulation urbaine. Dix villes. Dix échappées architecturales.” Lui derrière l’objectif, elle a l’écriture, leurs talents s’entremêlent pour créer une œuvre collaborative, une danse de miroirs où l’architecte, la photographe et les villes entrent en communion.
C’est un voyage poétique et chaotique, un regard sur les autres. Ce sont surtout des instantanés de villes et des instants volés de vie. De courts moments et interludes. Des villes au féminin. De la surannée à la sulfureuse en passant par l’excessive. Ce sont des ambiances urbaines, des lieux mythiques ou inconnus.