Petit-fils de Pierre Bel, savant, historien, artiste provençal et ami de Jacques-Yves Cousteau, José-Marie Bel passe son enfance dans le sud du Maroc jusqu’en 1964 où il découvre l’Afrique du Nord et le Sahara. En parallèle, il parcourt les livres de la bibliothèque parentale, gagne des concours de dessin et fait ses premières rencontres avec la poésie et Arthur Rimbaud. Après un très court séjour en France, la famille s’installe aux Antilles françaises, ce qui lui donne l’occasion de parcourir, surtout seul, les trois Amériques, jusqu’en Argentine. Dès 1969, il réalise ses premiers carnets de voyage couverts de croquis et d’aquarelles et a aujourd’hui, à son actif plus de 80 carnets dans plus de 30 pays. Arrivé 1973, il étudie la communication visuelle, les Arts plastiques, l’ethnologie et l’architecture.
Durant sa jeunesse, il rencontre plusieurs explorateurs tels que Thor Heyerdhal (Kon-Tiki), Haroun Tazieff (vulcanologue), Henry de Monfreid et eut, plus tard, comme maîtres et directeurs de recherches : Joseph Tubiana, Bernard Teyssèdre et Paul Virilio. En 1975, José-Marie Bel entame un long voyage en Arabie et en Afrique de l’Est, de l’Égypte jusqu’à la Tanzanie, en passant bien sûr par « l’Arabie Heureuse », puis se spécialise sur le Yémen et l’Éthiopie. En 1993 il gagne le concours international pour la restauration de la Maison Rimbaud à Aden, sélectionnée ensuite pour le prix Aga Khan d’architecture et accepte, peu après, de prendre le poste de président de l’association Les Amis de Rimbaud (1995-2000).
Il est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages sur le Yémen, l’Éthiopie, la mer Rouge, Aden, Rimbaud, l’architecture, la botanique ainsi que de nombreuses expositions et conférences. José-Marie Bel a également fait l’objet de plusieurs films documentaires, dont « Voyage de Légendes en Éthiopie » Des Racines et des Ailes (France3), Étonnants Voyageurs (Arte). Il participa également à la création du film Rimbaud, le Roman de Harar (J-M Djian) et Le Vieil Homme et la Fleur (Canal+) relatant la dernière mission botanique avec le professeur Théodore Monod. Amis de longue date, ils sont tous deux fondateurs de l’Espace Reine de Saba, centre culturel et musée (Comité français de soutien aux actions de l’Unesco). Il participa à plusieurs rencontres et colloques, dont en son temps à Aden sur Arthur Rimbaud, avec Chawki Abdelamir, Alain Borer, Edgar Morin et Jean d’Ormesson avec lequel il fit voyage au Yémen. Toujours passionné par l’œuvre de Rimbaud, il découvre plusieurs documents et objets sur l’écrivain qu’il présentera lors d’expositions au Musée Rimbaud à Charleville-Mézières, à la Maison de la Poésie à Paris, Saint-Malo, Genève, Pointe-à-Pitre, Toulon, Italie, Ethiopie.
Grand marcheur, ancien marathonien et ami de la nature, il mène diverses actions pour la protection de l’environnement et vient de relancer en 2023 des projets à l’île de Socotra. Aujourd’hui, il poursuit toujours ses voyages, recherches et travaux dans cette région et vient de publier quatre nouveaux livres sur le Yémen et des trésors photographiques anciens en Corne de l’Afrique.