Julien Pascual
Apprenti écrivain, gardien de refuge, constructeur amateur de maisons en paille, photographe, professeur de design, ne demandez pas à Julien qui il est, il ne le sait pas trop lui-même. Ce qui rend périlleux d’en brosser le portrait ! « Je suis mes pas dans la forêt ».
Arpenteur inlassable de l’inutile et des chemins de traverse dans les territoires sauvages ? Un peu ermite, un peu poète ? Si les Sâmes du nord disent qu’ils « sont la rivière », alors on doit pouvoir dire de lui qu’il est les Pyrénées qu’il habite. Ces Pyrénées qu’il a traversées, explorées et vécues jusqu’à l’intime. Jusqu’à devenir gardien de refuge dans la vallée de la Carança. Pour y faire vivre une certaine idée de l’hospitalité dans des terres en marge.
Parfois, quand il n’enseigne pas ou qu’il sent le besoin d’autres terres que ses Pyrénées, il part explorer les territoires sauvages. Et c’est dans le nord de l’Europe qu’il a trouvé Le Quatrième Monde, tissé de lignes, d’esprits et de chants. « Terre mère soleil suprême se lève le vent tombe la pluie ». 66° 33’ 42’’ N, la ligne de lumière. L’éveil au corps dans le brouillard la pluie la neige le froid ou la tempête.
Il aurait aimé être Kenneth White ou Gary Snyder, sûrement.