Marie Geredakis
Le voyage et le déracinement, Marie Geredakis les a d’abord connus enfant par la lecture et l’oralité. Les récits des grands explorateurs et les histoires de son père, engagé dans la marine marchande autour du monde.
D’origine franco-grecque, elle a été marquée par les écrits de Nikos Kazantzaki, Nikos Kavvadias, Jacques Lacarrière ou Jack London. Ils lui ont donné le goût des chemins de traverse et de l’errance. Avec toujours l’envie de s’enraciner ainsi dans l’instant présent pour mieux s’ouvrir à l’Autre et au monde. Une façon de s’oublier pour mieux se redécouvrir soi-même dans la liberté du voyage et prendre conscience de notre part d’altérité. L’écriture est, pour elle, une façon de fixer l’éphémère et de joindre la rêverie à la réalité.
Le premier voyage qui l’aura marquée, c’est bien cette traversée des États-Unis en car Greyhound. Puis cette itinérance à travers la Turquie. Mais, pour elle, chaque voyage même proche peut devenir une aventure s’il est envisagé comme telle, avec une bonne dose d’improvisation et de disponibilité. Souvent, il est lié à la marche et à une forme de lenteur. Pour mieux prendre conscience de la beauté et de la vie alentour. Ralentir, c’est aussi se mettre à la mesure de l’émerveillement, c’est ouvrir la porte aux rencontres.
Formée aux sciences politiques et à la sociologie, Marie Geredakis est journaliste pigiste pour Ouest-France et La Croix. Elle écrit certaines histoires qui font l’Europe d’aujourd’hui et traduit l’impact des décisions européennes dans nos vies de tous les jours.