Mariette Nodet
Née à Grenoble en 1976, Mariette Nodet, née Bertrand, est actuellement écrivaine-boulangère en Isère. Son cursus d’étudiante l’a menée des classes préparatoires à un DEA d’histoire moderne. Passionnée de montagne depuis toujours, elle oriente ses recherches sur le voyage des Européens naturalistes du XVIIIe siècle en Norvège et en Suède. Elle séjourne ainsi deux années à Oslo et Trondheim, devient bilingue et parfait sa technique du ski de télémark sur ces terres nordiques qu’elle affectionne.
En 2000, elle débute une collaboration avec la revue L’Alpe (coéditée par le musée Dauphinois et Glénat), en publiant «L’alpe du Septentrion». Son entrée dans l’équipe de France de télémark l’entraîne à abandonner ses projets de thèse, aussi fait-elle le choix de s’installer à Chamonix pour vivre cette passion durant deux années. Elle collabore alors avec Ski français et Ski Magazine en parallèle de sa vie de compétitrice internationale. C’est par ce biais qu’elle entre chez Glénat Presse, basée à Grenoble, en tant que secrétaire de rédaction pour la revue Aérial et pigiste pour les revues Alpi Rando et Vertical. Elle décide ensuite de devenir professeur des écoles et enseigne durant 15 ans à Saint-Hilaire du Touvet, lieu où elle est basée avec son compagnon Philippe Nodet, journaliste et parapentiste, et leur fille.
Suite à l’accident mortel de Philippe en janvier 2009, Mariette Nodet publie en autoédition Envolées belles, un livre qui regroupe tous les écrits de ce dernier sur le vol bivouac en parapente. Elle s’attache surtout à poursuivre la voie qu’ils s’étaient tracée pour leur famille, et emmène Lou en solitaire dans des voyages au long cours où toutes deux expérimentent la richesse de la rencontre humaine, la joie du dénuement et la liberté dans l’itinérance : six mois au Népal dont deux de marche dans le Haut-Dolpo, deux mois à cheval dans le corridor du Wakhan afghan, puis sur un bateau le long des côtes du Groenland, à pied en Norvège, puis aux États-Unis, au Ladakh, en Ecosse… et quelques milliers de kilomètres à vélo à travers l’Europe. En parallèle, elle continue d’écrire pour L’Alpe, Carnets d’Aventure ou Trek magazine. Elle publie surtout son premier récit La Traverse avec le dessinateur Edmond Baudoin (2019, Editions L’Association) qui relate son rapport à la montagne, puis Solveig (2020, Editions Mosquito), un album pour enfant qui parle de la transparence. En 2020, elle quitte l’enseignement pour devenir boulangère dans une boulangerie coopérative bio de Grenoble. Cette nouvelle phase de vie ne l’empêche pas de prendre plusieurs mois pour traverser l’Atlantique à la voile en 2022, ou continuer ses itinérances en solitaire dans les montagnes de Norvège, qu’elle retrouve le plus régulièrement possible. En juin 2024, les éditions Transboréal publient son dernier récit Jours Blancs dans le Hardanger, qui relate la vie d’une femme dans un lieu isolé au cœur de la montagne norvégienne au début du XXe siècle. Solitaire nomade, Mariette Nodet se déplace toujours un carnet à la main ; elle puise dans ses itinérances un équilibre personnel et le terreau de ses écrits.