Olivier Courtois
Olivier Courtois a eu plusieurs vies, notamment professionnelles. Son activité la plus durable fut le journalisme, d’abord audiovisuel, puis en presse écrite. Après une décennie lyonnaise comme reporter dans une chaîne télévision locale, il a choisi l’indépendance. Il est alors retourné en Inde, pays découvert lors de ses jeunes et insouciantes années routardes passées à sillonner la planète. Il a vécu pendant sept ans entre la France et l’Inde où il travaillait (quand il travaillait…) pour les chaînes Euronews et Arte ou la revue XXI.
A ses retours en France, il pointait à l’usine pour fabriquer des pignons de direction assistée (de marque Audi précise-t-il, alors qu’il assure ne rouler qu’à vélo ce qui reste à vérifier), retourner des reblochons ou déblayer des chantiers lorsque les revenus de journaliste indépendant ne suffisaient pas et souvent ils ne suffisaient pas, surtout pour vivre en France… Cette vie d’ouvrier en intérim fut le sujet d’une première bande dessinée illustrée par le dessinateur Phicil et publiée dans « La Revue Dessinée ». Un album du même binôme est ensuite paru aux éditions Dargaud. «La France sur le pouce» est le récit autobiographique d’un tour de France en autostop (il roule donc aussi en voiture, mais seulement celle des autres) et Charleville-Mézières fut une étape incontournable.
Aujourd’hui, il n’écrit plus qu’à temps partiel (il faut bien vivre…). Après un passage éphémère dans l’administration pénitentiaire comme travailleur social, il s’est reconverti comme aide-soignant. Demain il sera encore « autre chose » mais il ignore encore quoi. Olivier Courtois a encore le temps d’y réfléchir, même si à cinquante-cinq ans il est conscient d’avoir un peu moins de temps qu’à vingt-cinq ans.