Véronique Béné
Véronique Béné a commencé à dessiner très jeune, comme tous les enfants, mais contrairement à d’autres, elle n’a jamais arrêté ! À Paris, après ses études d’art aux Arts Déco, elle faisait beaucoup de communication d’entreprise. À son arrivée à Chanteuges, en Haute-Loire, elle a eu des moments de tranquillité pendant lesquels elle pouvait s’installer dehors et ne rien faire. C’est là qu’elle a eu envie de dessiner des paysages.
Elle se pose là où elle ressent un chemin, une intuition. Elle a écrit et dessiné un carnet de voyage en Guyane, le long du Maroni ; également en Sicile. À Venise, elle a pisté les ateliers de fabrication et de réparation de gondoles. La ligne du Cévenol lui a révélé la poésie du rail, ce trésor caché, d’autant plus secret qu’il est partout devant les yeux, comme la lettre volée de la nouvelle de Poe.
Dans ce tiers-monde du train, qu’est devenu le Massif central ? Véronique Béné s’est interrogée sur la possibilité de survie, voire de renaissance des lignes ferroviaires : parce que le train, c’est « bas-carbone » et parce que le train, c’est la vie. Ses deux carnets édités, « Rêveries d’une promeneuse ferroviaire » et « Secrets ferroviaires d’Auvergne et un peu au-delà » l’ont été aux éditions de la Flandonnière, maison d’édition auvergnate. Le dernier livre, paru en 2022, lui a valu cette année-là le Grand prix de la fondation Michelin aux Rendez-vous internationaux du Carnet de voyage.